Lundi 29 mars 2010 à 15:05
Peu à peu le coeur s'éteint, les espoirs s'envolent un à un comme autant de feuilles mortes jusqu'a ce qu'il n'en reste plus, plus aucun espoir, plus rien. Elle peint son visage pour cacher son visage, ces yeux sont une eau profonde, la Geïsha est l'artiste d'un monde flottant, elle danse, elle chante, elle vous divertit, tous ce que vous voulez. Le reste ce sont des ombres, le reste c'est un secret...
On ne peut pas dire au soleil plus de soleil, ni à la pluie moins de pluie. Pour un homme, une Geïsha ne peut-être qu'une demie épouse. Nous sommes les compagnes de la tombée du jour. Et pourtant rencontrer tant de bienveillance après tant de malveillance, comprendre qu'une petite fille plus courageuse qu'elle ne le pensait, puisse voir ses prières exaucées, c'était peut-être ça le bonheur. Après tout, mes mémoires ne sont pas ceux d'une impératrice, ni ceux d'une reine, ce sont des mémoires d'une autre sorte.
[ Mémoire d'une Geïsha ]
...Arthur Golden...